Préparer la théorie de son Galop 6
En pleine révision de la théorie de Galop à valider ?
Voici le sixième articles d'une série de 7 pour vous accompagner dans les révisions de la théorie des galops.
Chaque Galop comprend plusieurs compétences à valider afin de confirmer le diplôme. On distingue les catégories suivantes :
- La pratique équestre ;
- S’occuper du cheval ;
- Connaissances générales - autrement dit la théorie, partie qui nous intéresse dans cette série d'articles*.
- La colique : elle traduit une douleur abdominale due à des problèmes intestinaux ou à une perturbation de la digestion qui peut être un arrêt du transit ou un "bouchon" d'origine parasitaire. Les signes que le cheval est sujet à une colique sont les suivants : le cheval gratte le sol, se couche et se relève souvent, regarde son flanc, ne mange plus, ne fait pas de crottins ou présente des diarrhées, n'urine pas et sue anormalement
- Le surmenage : effort trop prolongé et forcé. Le cheval est raide dans ses allures et boude sur sa ration. Il est nécessaire de mettre le cheval au repos sur une litière abondante et une nourriture rafraîchissante (mash, barbotage).
- La lymphangite : provoquée par une infection, un excès de nourriture ou de travail. Le pouls est rapide et la température est supérieure à 38,5°. Les vaisseaux lymphatiques qui drainent le membre sont engorgés. Lorsque l'engorgement devient visible sur les membres, le pouls et la température redeviennent normaux bien que la maladie se soit installée.
- La fourbure est une maladie générale atteignant les divers tissus et organes de l'organisme sur lesquels on voit des congestions massives et qui se répercutent sur les pieds permettant des symptômes prédominants. En général, les quatre membres sont touchés. La fourbure naît suite à un travail trop exagéré ou une alimentation trop riche. Elle produit de la chaleur dans les pieds et entraîne de grandes difficultés de marche et de la station debout en relation avec une inflammation de la troisième phalange.
- Le coup de chaleur est lorsque le cheval est abattu, qu'il sue abondamment, qu'il respire très vite et reste le plus souvent immobile. Cela survient à la suite d'une épreuve prolongée et rapide d'une insolation. Il faut alors refroidir le corps du cheval notamment à travers des douches.
- Le coup de sang est lorsque le cheval est bloqué de l'arrière main. Il est crampé et ne peut uriner. Il sue au niveau de l'encolure et des épaules. La cause est une alimentation trop riche avec un travail insuffisant et/ ou brutalement plus important sans temps d'échauffement ni de récupération. *
2. Les variations des besoins alimentaires du cheval
- l'âge, le sexe, la fonction du cheval ou du poney ;
- le tempérament ;
- la quantité, l'intensité, la nature du travail ;
- le mode de vie ;
- les différents phases (travail ou repos).
L'ensemble des besoins énergétiques du cheval ou du poney peut être décomposé en trois grandes sources d'énergie. L'énergie Métabolisable (EM) pour le métabolisme de base des grandes fonctions vitales. L'énergie Digestive (ED) est nécessaire au processus de digestion qui produit de la chaleur. Cette chaleur dégagée permet la thermorégulation. L'énergie du Travail (EW) est nécessaire à l'effort et au fonctionnement de l'appareil locomoteur.
- Variation de l'alimentation selon l'âge
Le jeune cheval a des besoins plus important afin d'effectuer sa croissance. Ces besoins sont conséquents la première année et diminuent ensuite progressivement jusqu'à la sixième année.
- Variation de l'alimentation selon la reproduction
La jument en gestation nécessite de forts apports énergétiques pour réussir à constituer son poulain, surtout dans les trois derniers mois avant la mise à bas. La jument en lactation a également de besoins importants. L'étalon qui est en période de monte à des dépenses énergétiques beaucoup plus élevées par rapport à la normale.
- Variation de l'alimentation selon l'intensité du travail
Les besoins énergétiques du cheval ne sont pas les mêmes selon le type de travail et son intensité. Ils seront moins élevés lorsque le travail sera de faible quantité (1h par jour) et devront être adaptés lorsque le cheval travaillera fort (4h par jour). De plus, le type d'effort dans le travail fait varier le type de besoins : ainsi, un effort intense et court (type cso) demande un apport glucidique (effet énergétique quasi immédiat) alors qu'un effort long (type endurance) nécessite un apport plutôt lipidique (à effet réparti en durée d'assimilation).
- Variation selon le mode de vie
Un cheval au pré subit les aléas du climat, ses besoins seront plus importants l'hiver avec le froid. Au box, une certaine homogénéité de température est maintenue : il a donc moins de besoins. *
- les côtes ;
- l'attache de la queue ;
- le chignon (bord supérieur de l'encolure) ;
- la ligne du dessus (colonne vertébrale) ;
- le garrot ;
- l'arrière de l'épaule (au-dessus du coude).
On distingue quatre états :
- l'obésité est avérée lorsque les six points de contrôle apparaissent noyés dans la graisse (un équidé est considéré comme obèse si son poids excède de 50 à 100 kilos la normale de son standard) ;
- le surpoids est constaté par l'amas graisseux, notamment à l'attache de la queue, sur la ligne et au chignon ;
- la minceur est caractérisée par des côtes apparentes ;
- la maigreur s'observe par des os saillants (hanches, colonne vertébrale, pointe de l'épaule, ...).
Pour évaluer les changements d'état de votre équidé, il suffit de mesurer son périmètre thoracique. A l'aide d'un mètre de couturière positionné en arrière du garrot, au passage de sangle et à l'aplomb de la neuvième côte. Ainsi, vous obtenez une valeur de référence.
En contrôlant régulièrement ce périmètre thoracique vous pouvez évaluer les variations d'état de l'équidé. Un centimètre supplémentaire ou un centimètre en moins correspond environ à une prise ou une perte de six à dix kilos.
Il est important de faire la différence entre un cheval qui travaillent et qui fait du sport, et un cheval ayant une activité de loisir qui ne nécessite pas la même enveloppe musculaire. Ils n'auront pas le même aspect. *
Par la suite, les Haras nationaux éditerons un document d'identification et une carte d'immatriculation sur laquelle est mentionné votre nom de propriétaire. L'équidé sera enregistré comme équidé d'origine non constatée (ONC). *
5. Les outils d'identification
Les outils d'identification d'un équidé permettent de définir son identité et son apparence physique.
On distingue, le transpondeur électronique (la puce), le document d'identification et le numéro SIRE.
La puce aussi appelée "transpondeur" est une petite capsule de verre de la taille d'un grain de riz d'environ 11mm sur 2mm. Cette capsule est totalement inerte, très résistante et biocompatible. Elle contient une puce électronique gravée dans du silicium codant un numéro unique ; un condensateur et une bobine de cuivre faisant office d'antenne. La puce se lit à l'aide d'un lecteur. * / **
- Les cycles sexuels
- La gestation
La gestation de la jument dure environ 11 mois. L'ovule fécondé par un spermatozoïde se transforme en un poulain d'environ 50 kilogrammes pendant cette période. Le poulain est allongé sur le dos, tête en avant, jusqu'à la mi gestation. Il se retourne ensuite sur le ventre, tête en avant sur la deuxième période. La poulinière doit garder une activité physique adaptée à son état jusqu'au huitième mois de gestation à partir duquel elle est mise au repos. Son alimentation doit être adaptée et surveillée. Elle ne doit pas être en suralimentation ni en sous-alimentation.
Les gestations gémellaires sont très rares (3%) mais présentent un risque. Le vétérinaire est alors contraint en début de gestation d'éliminer l'un des jumeaux afin d'éviter tout risque.
- L'imminence du poulinage
Un mois avant la fin de gestation, la mamelle se gonfle jusqu'à apparaître grosse et tendue les dix derniers jours. Les jours précédant la naissance, des gouttes blanches de lait séché, appelées cire, se forment à l'extrémité des tétines.
Les contractions surviennent : elles ressemblent à des coliques, mais la jument continue de manger. La jument présente les symptômes suivants :
- des suées abondantes aux poitrail, encolure et flancs ;
- de l'agitation (tourne en rond, se couche, se relève) ;
- son lait coule de la mamelle au sol ;
- de violentes contractions abdominales.
- Le poulinage
La jument perd ses eaux (rupture de la poche des eaux) suite à la dilatation de son utérus. Elle s'agite de plus en plus avant de se coucher, dos voussé et jambes raidies. Le placenta apparaît dans lequel on distingue les pinces des deux sabots puis la tête du poulain posée sur ses antérieurs. Suivront le corps, les hanches et les postérieurs après environ 20 minutes de travail.
La délivrance : la jument se relève, le cordon ombilical s'étire jusqu'à se rompre à environ 5cm du ventre du poulain. Les contractions de l'utérus reprennent pour expulser les enveloppes placentaires. Ces évacuations se déroulent au plus tard dans l'heure qui suit la mise-bas.
Après le poulinage : la jument s'intéresse à son poulain, le lèche pour activer la circulation sanguine et le débarrasser des résidus d'enveloppe, notamment pour qu'il puisse pleinement respirer. Les premiers liens olfactifs et tactiles se nouent entre eux. Le poulain doit s'être levé et avoir tété avant les 3 ou 4 heures qui suivent sa naissance.
- Le sevrage
Lors du sevrage le poulain ne bénéficie plus du lait de sa mère et doit apprendre à se débrouiller tout seul. A l'état sauvage, la jument chasse généralement le poulain dès la naissance du suivant. Mais certaines juments n'en ont pas le coeur. Le poulain d'un an continue de la suivre et de téter sa mère alors que son frère ou sa soeur est né(e).
Domestiqué, le poulain est généralement sevré vers six mois. Cette séparation doit être progressive pour limiter les traumatismes psychologiques : elle est douloureuse, surtout pour le poulain. Réduire le nombre de tétées quotidiennes, donc le temps passé avec sa mère est une méthode respectueuse des deux animaux. S'il s'intègre dans un groupe d'équidés de son âge, il s'en remet plus vite et se sociabilise. *
7. Les étapes du travail du maréchal-ferrant
Après le parage vient la pose des fers dans le cas où l'équidé en a besoin. Il consiste à poser des protections sous les sabots de l'équidé pour en limiter l'usure. Il existe des fers spécifiques à certaines activités équestres et des fers orthopédiques. Le fer permet de protéger la corne et limiter son usure. Le fer est fixé à l'aide de clous spéciaux : brocher. Enfin, la partie du clou qui ressort sur le dessus de la corne est coupée et recourbée pour assurer le maintien du fer. *
8. Le pied et la ferrure
- le fer est placé bien droit sous le pied ;
- les éponges sont à égales distances de la lacune médiane ;
- les branches sont égales en longueur et portent bien à plat ;
- les têtes des clous sont bien enfoncées dans les étampures.
Le cheval a besoin d'une nouvelle ferrure si :
- le fer paraît plus étroit et plus court que le pied ;
- la corne déborde sur le fer et éclate ;
- les rivets sont fragilisés et deviennent trop visibles ;
- le pinçon se redresse ;
- le fer est trop loin de la sole ;
- le fer est usé ;
- le fer fait un bruit de cliquetis lorsque l'équidé se déplace ;
- les éponges sont incrustées dans la corne et ne recouvrent plus les talons.
Une ferrure se renouvelle en moyenne toutes les six à huit semaines.*
Voir schéma du pied et de la ferrure sur l'article de la théorie du Galop 3 sur le blog Cavalgreen.
- La martingale : fixe ou à anneaux, elle limite l'élévation de la tête et les mouvements sur les côtés. La martingale fixe s'attache sur une muserolle française et va à la sangle. Elle empêche les coups de tête et est très souvent utilisée en horse-ball et au polo. La martingale à anneaux part de la sangle et se divise au dessus du poitrail en deux branches munies d'anneaux dans lesquels coulissent les rênes. Des arrêtoirs placés sur les rênes évitent que les anneaux ne se coincent dans ceux du mors. Il est important de ne pas l'ajuster trop court pour que votre monture ne prenne pas appui ou se défende.
- Les rênes coulissantes, autrement dit les rênes allemandes : souvent utilisées dans le travail monté et donc tenues dans les mains du cavalier. Elles peuvent également sur le côté et deviennent un enrênement fixe. Elles permettent d'éviter la flexion abusive de la nuque et de l'encolure.
- Le gogue peut être employé dans le travail monté ou à la longe. Fixe ou commandé il a pour effet d'abaisser la nuque en fermant l'angle tête/encolure en fonction du réglage. Il permet de faciliter la mise sur la main.
10. Les principaux obstacles de maniabilité et d'extérieur
- l'impulsion : le contre-bas, le gué, le trou à bords francs, l'obstacle panoramique et les larges et les obstacles de volée (stère, talus breton, haie, bull finch) ;
- l'équilibre : le contre-haut et l'obstacle en montée ;
- la direction : le tire bottes, le string et la triple bosse.
11. Les critères de jugement des mouvements d'une reprise de dressage Club
- l'attitude de l'équidé, dans sa rondeur ;
- sa stabilité lors des diverses transitions ;
- son activité ;
- sa rectitude et son incurvation ;
- sa cadence, son rythme et son amplitude ;
- sa franchise et sa fluidité lors des transitions ;
- son immobilité. *
12. Les notes d'ensemble et leurs critères de jugement
- Cheval/poney
- 1 - Orientation, attitude
- 2 - Impulsion
- Cavalier
- 3 - Attitude : haut du corps vertical, mains devant soi légèrement au dessus de la bouche de sa monture, avant-bras dans le prolongement des rênes, coudes semi fléchis, jambes descendues, talons bas à la verticale des hanches du cavalier.
- 4 - Emploi et discrétion des aides : absence d'actions de main d'avant en arrière, capacité à mettre l'équidé en avant.
A cette note se déduise les erreurs ou les omissions.
Première fois : - 2 points / Deuxième fois : - 4 points et Troisième fois : élimination.
13. Les allures artificielles ou défectueuses
- Le traquenard (ou trot décousu) : les membres diagonaux sont dissociés. Les battues postérieures précèdent les battures antérieures ou inversement.
- L'amble : allure dans laquelle les membres sont associés par bipèdes latéraux. Cette allure peut être obtenue de façon artificielle en entravant les membres des équidés, par exemple pour les amazones (attention l'amble est naturelle chez les islandais).
- L'aubin : l'équidé trotte de l'avant et galope de l'arrière ou inversement.
- Le galop désuni : l'équidé va poser un bipède latéral au deuxième temps au lieu d'un bipède diagonal.
- Le galop à quatre temps : par la dissociation du bipède diagonal, le deuxième temps est alors dédoublé.
14. Les critères de qualité des allures
L'activité se caractérise par la sensation d'énergie qui se dégage du cheval en déplacement. Cette tonicité est associée à l'engagement, la poussée, la flexion et la détente des postérieurs. L'allure est régulière lorsque les gestes des membres sont symétriques et que la cadence est constante. L'allure est dite belle lorsque les gestes sont amples et souples. Elle doit alors dégagé une aisance et une légèreté.
De plus, la cadence, le rythme et l'amplitude sont des facteurs qui concourent à l'expression d'une allure. La cadence est la fréquence du poser d'un même membre. Le rythme est donnée par la répartition des temps entre les posés des différents membres. L'amplitude est la distance qui sépare deux posés successifs d'un même membre.
Peu importe la variation d'amplitude, la cadence doit être la plus stable possible. A l'inverse le rythme varie en fonction de l'amplitude et de la vitesse de l'allure.
15. Le mécanisme du reculé
De plus, un équidé enclenche naturellement le reculer lorsqu'il se retrouve face à une situation inhabituelle. Il peut par panique, s'écrouler sur ses jarrets pour tenter de fuir le danger qu'il perçoit. C'est pourquoi, le cavalier doit avoir un tact et une souplesse exemplaires pour demander un reculer. *
16. Le Galop à faux et ses qualités
Le galop à faux, autrement dit le contre galop est un excellent exercice. En effet, il oblige le postérieur intérieur à un grand engagement, l'épaule extérieur à une grande amplitude de geste. Cela exige un équilibre plus vertical que le galop juste.
17. Définition de l'impulsion et de la mise sur la main
N'hésitez pas à lire les articles de blog dédié au Galop 1 au Galop 5, vous pouvez également être interrogé sur ces connaissances.
On espère que cet article vous aura aider durant vos révisions. Nous vous souhaitons bonne chance pour le passage de votre Galop ! Nous restons à disposition pour tout type de question.
L'équipe Cavalgreen.