Préparer la théorie de son Galop 5

Préparer la théorie de son Galop 5

En pleine révision de la théorie de Galop à valider ?
 Voici le cinquième article d'une série de sept pour vous accompagner dans les révisions de la théorie des galops.

Chaque Galop comprend plusieurs compétences à valider afin de confirmer le diplôme. On distingue les catégories suivantes :

  • La pratique équestre ;
  • S’occuper du cheval ;
  • Connaissances générales - autrement dit la théorie, partie qui nous intéresse dans cette série d'articles*.
Nous allons étudier ensemble les principaux points du programme du Galop 5. Découvrons les 11 thèmes. 
 

1. Qu'est ce que c'est le numéro SIRE 

Le numéro SIRE est le numéro de Système d'Identification Relatif aux Equidés. Il existe depuis 1976. Ce numéro permet de classifier les équidés et de les identifier à travers le fichier géré par l'Institut Français du cheval et de l'équitation (IFCE). Chaque cheval possède un numéro de SIRE. **

 

2. La puce du cheval 

La puce du cheval appelée également transpondeur est située au niveau de l'encolure de l'équidé. Elle est implantée par un vétérinaire ou un fonctionnaire agréé par les Haras Nationaux. La puce se présente sous la forme d'une petite capsule de verre de la taille d'un grain de riz d'environ 11mm sur 2mm. Elle contient un système électronique qui révèle toutes les données relatives à l'identité de l'équidé. Pour lire la puce, il suffit d'être équipé d'un détecteur spécifique pour connaître l'identité de l'équidé examiné. 

 

3. Les grands principes d'apprentissage pour le jeune cheval  

L'apprentissage pour le jeune cheval doit se faire dans le calme, la confiance et la patience. On distingue les renforcements (positifs ou négatifs), la récompense, l'habituation, la sensibilisation et la punition.

  • Les renforcements sont des changements qui augmentent la probabilité que le cheval ou le poney donne une réponse. Grâce aux renforcements, les réponses comportementales augmentent. On distingue le renforcement positif et négatif.,Le renforcement positif est l'addition d'une récompense. Par exemple, une caresse ou une carotte. De ce fait le stimulus apéritif apparaît. Le renforcement négatif désigne le retrait d'une pression à partir d'une bonne réponse. Par exemple, les cessions des aides. Le stimulus aversif va disparaître ou ne pas apparaître. 
  • La récompense se manifeste souvent par des caresses, une récompense verbale ou une friandise. Elle doit être utilisée avec discernement et sans excès. Un mouvement bien exécuté doit donner lieu à une récompense. 
  • L'habituation est un apprentissage basique pendant lequel le cheval apprend à cesser de réagir à un signal. Par exemple, un lancé de longe répété sur la base de l'encolure, s'il provoque une réaction naturelle de retrait les premières fois. Le jeune cheval finit par comprendre que cela ne représente aucun risque et ne suscite donc plus de réaction de sa part. En effet, le jeune équidé aura compris que cette stimulation n'apporte ni agrément et ni désagrément. 
  • La sensibilisation ou la désensibilisation a pour but de faire accepter au cheval un élément qu'il craint. Il est important de montrer au jeune cheval qu'en réalité cela n'est pas offensif. Par exemple, si l'on pose un tapis de selle sur le dos d'un cheval pour la première fois, que celui-ci bouge et qu'on le retire immédiatement. Le jeune cheval va alors associé tapis de selle sur le dos = je bouge. A l'inverse, si vous retirer le tapis de selle une fois que le jeune cheval a finit de bouger et adopte une attitude calme alors il sera désensibilisé. 
  • Il existe deux types de punition : la punition positive et la punition négative. La punition positive vise à faire disparaître un comportement. Par exemple, l'utilisation de la cravache. La punition négative vise à diminuer l'apparition d'une récompense. Par exemple, le priver de carotte ou bonbon s'il a a mordu votre poche pour la voler.  Attention, lors de l'apprentissage à un jeune équidé il est important de privilégier les renforcements qui ont une efficacité supérieure aux punitions.

 

4. Les listes et l'obligation d'inscription pour concourir 

Depuis le 13 janvier 2015, l'inscription des équidés sur les listes "club" ou "sport" est remplacée par un enregistrement  auprès du site de la Fédération Française d'Equitation (www.ffecompet.com). C'est en juillet 2015 que l'enregistrement devient obligatoire pour toute participation en compétition. 
Il existe deux façons de s'enregistrer selon les épreuves concourues. . Tout d'abord l'équidé doit posséder un numéro SIRE. 
  • Le cheval peut être enregistré auprès de la SHF (Société Hippique Française). Cet enregistrement est obligatoire avant tout type d'engagement en compétition SHF, autrement dit en jeunes chevaux ou jeunes poneys. 
  • L'enregistrement peut également se réaliser auprès de la FFE. Cela est obligatoire pour les compétition FFE ou FEI ( Fédération Equestre Internationale), quel que soit le niveau de l'épreuve : Club, Poney, Amateur, Pro, Internationaux. 

 

5. Les différents types de pie, de tachetés et les adjonctions 

Les robes se distinguent dans chaque robe de base, par des mélanges de poils (blancs ou noirs), des adjonctions et des panachures (plages blanches). 
La robe d'un équidé se décrit par :
  • sa robe de base ;
  • ses mélanges ;
  • ses panachures ;
  • ses adjonctions. 

Si aucun des trois derniers éléments n'est visible alors la robe porte simplement le nom de la robe de base. 

Les mélanges de poils : le nom de la robe est qualifié par le type de mélange. Par exemple, mélangée, fumée, brûlée ou granitée. 

Les panachures sont des tâches de couleur blanche plus ou moins grandes qui apparaissent sur tout ou une partie de la robe. 

  • Léopard : blanc uniforme avec des tâches de couleur de forme et de taille variables sur tout le corps ;
  • Tacheté : nombreuses tâches colorées de taille et forme variables sur tout le corps ;
  • La cape : panachure blanche d'un seul tenant sur la croupe pouvant s'étendre jusqu'au garrot. Si la cape n'est pas tachetée, on dit qu'elle est uniforme ;
  • Marmoré : robe envahie de poils blancs sauf aux articulations ; 
  • Rayé : robe couverte de rayures blanches ;
  • Bringé : robe couverte de rayures noires. 

On distingue également les grandes tâches. Elles sont blanches et apparaissent sur l'ensemble de la robe ou sur une seule partie. La robe est dite "pie". La place et la forme de ces taches blanches donnent lieu à des appellations différentes : 

  • Pie SABINO : tête majoritairement blanche, contour des plages blanches très mélangé, déchiqueté et irrégulier ; 
  • Pie OVERO : tête majoritairement blanche, membres souvent colorés, pas de plage blanche sur la ligne du dessus ; 
  • Pie TOBIANO :  tête majoritairement colorée, membres souvent blancs, au moins une plage blanche sur la ligne du dessus. 
  • Pie TOVERO : ensemble quasiment blanc, quelques plages colorées (haut de tête, flancs et/ou base de la queue) ; 
  • Pie BALZAN : tête, ventre et membres blanc, tout le reste est coloré. 

Les adjonctions sont une petite spécificité et elles sont précisées en dernier. Par exemple, Cap de Maure, raie de mulet, crins lavés... 

 

6. Les principales parties du squelette

Comme tous les vertébrés, les équidés disposent d'une armature interne appelée squelette. La structure d'un os se constitue à l'extérieur, du périoste (tissu vivant) qui est une enveloppe fibreuse très innervée et vascularisée assurant le développement de l'os en épaisseur et qui protège le tissu osseux. A l'intérieur, le canal central ou médullaire contient la moelle osseuse, les vaisseaux et les nerfs. 
Les os présentent une protection appelée "cartilage articulaire" à chaque extrémité. 
Un "bain articulaire" constitué d'une capsule contenant le liquide synovial permet aux os de bouger l'un par rapport à l'autre. 
La croissance du squelette chez le cheval se termine entre trois ans et demi et six ans. 
Le squelette équin
Légende

1 - Le crâne ; 2 - Sept cervicales (encolure) ; 3 - Dix-huit dorsales (garrot et dos) ; 4 - Six lombaires (rein) ; 5 - L'os du bassin (ilium, pubis et ischium) ; 6 - Cinq sacrées (sacrum) ; 7 - Quinze à dix-huit coccygiennes (queue) ; 8 - Le fémur ; 9 - Le péroné ; 10 - Le tarse (sept os tarsiens) ; 11 - Deux métatarsiens rudimentaires ; 12 - Deux os grands sésamoïdes ; 13 - Un métatarsien principal ; 14 - Le tibia ; 15 - La rotule ; 16 - Dix-huit paires de côtes ; 17 - Le cubitus et son olécrane ; 18 - La première phalange (paturon) ; 19 - La deuxième phalange (couronne) ; 20 - La troisième phalange (sabot, pied) ; 21 - Le Carpe (huit os carpiens) ; 22 - Le radius ; 23 - Le humérus ; 24 - Le sternum ; 25 - Le scapulum. *

 

7. Les grands groupes musculaires chez le cheval

Les muscles sont des organes actifs qui représentent la puissance chargée du déplacement des pièces du squelette. Ils sont constitués de cellules, de fibres musculaires, d'aponévroses, de vaisseaux, de nerfs et de tendons. 
Il existe trois catégories de muscles :
  • les muscles lisses : blancs ou viscéraux dont la contraction est involontaire ; 
  • le muscle cardiaque (le coeur) : rouge dont la contraction est involontaire ;
  • les muscles striés : rouges dont la contraction est volontaire. 

Les muscles possèdent trois propriétés : 

  • contractilité : permet le raccourcissement du muscle ;
  • élasticité : permet le retour à la normale et l'étirement ;
  • tonicité : permet au cheval de se tenir debout sans fatigue. 

Les muscles qui assurent la locomotion sont des muscles striés squelettiques.

 

Légende : 

Jaune - muscles abducteurs : écartement d'un segment de l'axe du corps. 

Vert - muscles adducteurs : ramené d'un segment vers l'axe du corps.

Bleu - muscles extenseurs (et releveurs) : éloignement d'un segment de l'axe du corps.

Rouge - muscles fléchisseurs (et abaisseurs) : rapprochement d'un segment de l'axe du corps.  

Rose - muscles rotateurs : pivot d'un segment autour de l'axe du corps ou de son propre axe. *

 

8. Les particularités de la digestion du cheval 

L'équidé est un herbivore monogastrique (un seul estomac). Il est destiné à s'alimenter tout au long de la journée. Lorsque le cheval est domestiqué, son alimentation est fractionnée. Il reçoit entre trois à cinq repas par jour pour éviter tout problème digestif lié à la petite taille de son estomac. 
En ce qui concerne la digestion du cheval, seulement un tiers de la nourriture ingérée reste dans l'estomac pendant six à huit heures où elle y est digérée. Le reste fait un passage dans l'estomac avant d'arriver dans les intestins. Les apports nutritifs de l'équidé sont chimiquement décomposés afin d'être absorbés par les enzymes de l'intestin grêle. Les fibres sont détruites uniquement par le gros intestin. Selon ce principe de digestion il est important de distribuer les éléments nutritifs du cheval dans cet ordre : 1 - eau / 2 - foin / 3 - les grains ou aliments complets. Cela permet d'éviter des dilatations douloureuses de l'estomac par le gonflement des grains en eau et que le foin ne pousse pas les grains non digéré au bon endroit.
A savoir, parmi les herbivores, les équidés sont les seuls à digérer la cellulose (sucre qui donne la rigidité aux plantes) dans le gros intestin au lieu de l'estomac. 
Enfin, les étapes du chemin du bol alimentaire chez le cheval
1 - La bouche ; 
2 - L'oesophage ;
3 - L'estomac ; 
4 - L'intestin grêle ; 
5 - Le gros intestin. *
Ci-dessous un schéma illustrant le système digestif chez le cheval :
Légende

1 - L'oesophage ; 2 - Le cardia ; 3 - L'estomac (15 litres) ; 4 - L'intestin grêle ; 5 - Le rectum ; 6 - L'anus ; 7 - Le gros intestin ( 6 à 8 mètres)

 

9. Le déplacement latéral et ses critères de jugement 

Le déplacement latéral autrement dit la cession à la jambe est le premier exercice d'assouplissement de deux pistes. Dans cet exercice, l'équidé se place de côté sur une piste parallèle à celle qu'il a quittée tout en restant droit.
Le mouvement associe l'impulsion au croisement, un léger pli dans la nuque étant demandé en épreuve.
Pour réaliser une cession à la jambe le cheval ou le poney doit se déplacer sur le côté tout en gardant sa colonne vertébrale droite. Ainsi, les membres se chevauchent. 
Cet exercice favorise l'engagement des postérieurs sous la masse et assouplit les épaules. Le cheval doit avoir une cadence régulière lors de l'exécution du mouvement. 
L'aide à utiliser pour provoquer le mouvement (dans une cession à la jambe gauche) est le recul de votre jambe gauche en dirigeant votre cheval vers la droite. Ces deux actions se font en discontinues. Le cavalier doit veiller à conserver la rectitude, la vitesse et l'équilibre de sa monture. 
Les critères de jugement sur ce la cession à la jambe sont : 
  • la fluidité du déplacement ;
  • la rectitude dans l'attitude ;
  • la précision du tracé ;
  • le maintien de la cadence ;
  • le respect de l'angle du déplacement. 

10. Les transitions 

Il existe deux types de transitions :
  • les transitions montantes : permettent de passer d'une allure à une allure supérieure ;
  • les transitions descendantes : permettent de passer d'une allure à une allure inférieure. 

Chaque allure possède un mécanisme différent. Il est donc important que le cavalier soit stable dans son équilibre lors du changement d'allure. 

 

11. Les principaux obstacles  

Les exigences d'un parcours imposent au cavalier de connaître la construction des obstacles pour les franchir dans les meilleures conditions.
Il existe différent profils d'obstacles :
  • les verticaux ;
  • les larges ;
  • les bidets, rivières et talus. 

Ces types d'obstacles peuvent être placés de façon isolée en ligne ou en combinaison. Ils peuvent être construits avec des barres ou des palanques. 

On distingue les obstacles suivants : 

  • le croisillon : obstacle comportant un seul plan, chaque barre est croisée de façon à former une croix, peut se franchir dans les deux sens. 
  • le vertical : obstacle comportant un seul plan, peut se franchir dans les deux sens. 
  • l'oxer : obstacle en deux plans, la barre du second plan est légèrement plus haute, peut se franchir uniquement dans un sens. 
  • l'oxer polonais : obstacle en deux plans, formé par des barres en croix. 
  • le spa : obstacle en trois plans, où la barre est plus haute à chaque plan, peut se franchir uniquement dans un sens. 
  • le bidet : sous bassement placé sous un obstacle qui permet de tester le cheval et son cavalier. L'attention de l'équidé est attirée par le soubassement. Il peut modifier son équilibre, s'effrayer ou refuser l'obstacle. 

N'hésitez pas à lire les articles de blog dédié au Galop 1 au Galop 4, vous pouvez également être interrogé sur ces connaissances. 

On espère que cet article vous aura aider durant vos révisions. Nous vous souhaitons bonne chance pour le passage de votre Galop ! Nous restons à disposition pour tout type de question. 

L'équipe Cavalgreen. 

Sources 
* FFE : ffe.com
** IFCE : equipedia.ifce.fr
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